Le Musée des Beaux-Arts de Dole

Le Musée des Beaux-Arts de Dole

 

Si vous êtes un amateur d’art, il serait dommage de séjourner à Dole, sans en visiter le Musée des Beaux-Arts.

Le Pavillon des Officiers

Le Musée des Beaux-Arts de Dole fut fondé en 1821. Il occupait alors certaines pièces du Collège de l’Arc et dans l’ancienne chapelle des Jésuites attenante. Si vous faites un détour par la rue du Collège de l’Arc, vous verrez que l’établissement existe toujours, ainsi que son arc qui enjambe la rue. Toutefois, les collégiens n’utilisent pas l’arche pour aller d’une salle de classe à l’autre, mais traversent plus normalement la rue, en empruntant le passage piéton !

Les Beaux-Arts se sentirent rapidement à l’étroit en ces lieux, car la richesse des collections ne cessait de s’accroître. Le XIX^e siècle fut fertile en acquisitions, pourtant, il fallut attendre 1980 pour que le musée déménage. Il s’installa alors dans un bâtiment ancien rue des Arènes, le Pavillon des officiers.

Situé en plein centre-ville, cet édifice d’architecture comtoise du XVIII^e siècle fut rénové et réhabilité par l’architecte Louis Miquel. Inspiré par l’architecte suisse Le Corbusier dont il fut l’élève durant deux ans, Louis Miquel prit le parti d’une architecture d’esprit brutaliste, marquée notamment par son goût pour le béton brut.

Le musée rénové respecte le plan en L de l’ancien bâtiment, ainsi que sa structure et ses volumes. La rénovation s’avère moderne et sobre, se démarquant par l’utilisation du béton brut pour réaliser des balcons intérieurs.

De l’ancien au contemporain

Trois ans après l’inauguration de 1980, une nouvelle politique d’exposition fut décidée, avec l’acquisition d’art contemporain. Le Musée des Beaux-Arts de Dole n’a cessé depuis de poursuivre le dialogue alors entamé entre l’art ancien et l’art contemporain.

Les collections permanentes occupent les trois étages du musée. Un parcours au travers des étages permet de traverser les époques de façon chronologique et thématique à la fois.

Le premier étage du Musée des Beaux-Arts de Dole

Le premier étage propose un parcours thématique cheminant du XVI^e au XIX^e siècle, rappelant la prospérité de la ville qui s’imposait alors comme capitale de la Comté et qui le demeura jusqu’en 1676. Vous découvrez l’art bourguignon et comtois de la Renaissance au XVIII^e siècle, la peinture française des XVII^e et XVIII^e siècles avec des œuvres de Vouet, Allegrain, Coypel et van der Meulen, les différentes écoles italiennes avec Assereto, Procaccini et Ulivelli et nordiques avec Le Maître de Saint-Gilles, Van Boucle, Gysbrechts et Wouters. Enfin, vous retrouvez l’école de Barbizon et les maîtres comtois du XIX^e siècle, avec Courbet, Pointelin, Brun et Adler.

Le sous-sol pour l’archéologie

Le sous-sol du Musée des Beaux-Arts de Dole est consacré aux découvertes archéologiques du Jura, allant de l’ère du Néolithique à l’époque mérovingienne. Les collections de l’époque antique proposent des pièces de l’Égypte des pharaons, ainsi que de la période romaine. Une autre salle est vouée à la statuaire médiévale et à la Renaissance.

Toutes ces collections trouvent leur place dans ce magnifique sous-sol voûté. Les pièces qui les composent proviennent pour la très grande majorité des découvertes de l’historien et archéologue Julien Feuvrier. Né à Froidefontaine dans le Territoire de Belfort en 1851, il fit ses études à Dole, notamment au Collège de l’Arc où il devint plus tard professeur de mathématiques. Julien Feuvrier devint ensuite bibliothécaire, archiviste de la ville de Dole, puis conservateur du musée archéologique qu’il créa en 1899, avant de se lancer lui-même dans l’archéologie. Il fit ses découvertes entre 1905 et 1909, en fouillant tout autour de Dole, de la Loue et jusqu’au Mont-Roland. La grotte de la Mère Clochette à Rochefort-sur-Nenon lui permit de révéler des objets attestant de son occupation 40 000 ans avant Jésus-Christ.

Julien Feuvrier fait partie des grandes figures de la ville de Dole.